Illustration de
couverture :
Hans Bellmer
Pour un aperçu du livre,
cliquer sur la couverture (séquence
Flash).
Partout
il y avait des débris de briques et de la poussière de
briques, même dans le peu que l’on y donnait à manger.
Cette poussière rouge pénétrait jusque dans les pores de la
peau. On avait l’impression d’être destinés à devenir
débris de briques.
Max Ernst
Max Ernst,
Écritures, avec cent
vingt illustrations extraites de l’œuvre de
l’auteur, Gallimard, 1970
Nous
sommes arrivés un millier à peu près. Nous
soulevions en marchant un énorme nuage de poussière – la
poussière de brique, de la terre, de la paille – et ma
première vision en entrant dans ce camp a été, à travers
cette espèce de brouillard, un peu à l’écart comme une
apparition irréelle, le visage de Max Ernst.
Ferdinand Springer
Emmanuelle Foster,
Ferdinand
Springer, Ides et
Calendes, 1995
Après
trente ans de combat contre l’oubli et un vaste
projet de réhabilitation, le Site-Mémorial du Camp des
Milles ouvre ses portes en 2012 comme haut lieu d’éducation
citoyenne et de culture. Seul camp français d’internement
et de déportation encore intact, porteur de traces lisibles
de ce passé, le camp des Milles vit passer plus de
10 000 personnes d’une quarantaine de nationalités de
1939 à fin 1942. Lié à l’une des périodes les plus sombres
de notre histoire, cet ancien site industriel est un
élément majeur de la mémoire et de la culture européennes.
Ouvert sous la Troisième République en septembre 1939 dans
une tuilerie entre Aix-en-Provence et Marseille, le camp
des Milles est dans un premier temps un camp d’internement
pour les ressortissants allemands et autrichiens résidant
dans le midi de la France. La plupart sont des antinazis,
juifs pour beaucoup, qui ont fui le Reich allemand dès
1933. Nombre d’entre eux sont des intellectuels : Lion
Feuchtwanger, Walter Hasenclever, Franz Hessel… ou des
artistes : Hans Bellmer, Max Ernst, Ferdinand Springer… À
l’automne 1940, sous le régime de Vichy, le camp des Milles
devient un camp d’internement et de transit pour tous les
étrangers, notamment une grande partie de l’intelligentsia
européenne et les anciens des Brigades internationales
d’Espagne transférés des camps du Sud-Ouest. En
août-septembre 1942, dans le cadre de l’extermination nazie
et avant même l’occupation de la zone libre par les
Allemands, plus de 2 000 hommes, femmes et enfants
juifs sont déportés par le gouvernement de Vichy du camp
des Milles vers Auschwitz via Drancy.
Mémoire
du camp des Milles 1939-1942
Photographies
Yves
Jeanmougin
Textes
Robert
Mencherini
Angelika Gausmann
Olivier Lalieu
Atelier Novembre
Préface de
Alain
Chouraqui
Livre relié 27 x 27 cm / 240 pages / 360 illustrations n
& b et couleur
Métamorphoses / Le Bec en l’air (2013)
ISBN 978-2-916073-93-4
29
€
Également disponible en version anglaise :
Memory of the Camp des
Milles 1939-1942
Pour en
savoir plus :
www.metamorphoses-arts.com
Cet ouvrage est disponible au
Site-Mémorial du Camp des Milles
et en librairie ou directement auprès de :
Métamorphoses
Friche la Belle de Mai 41 rue
Jobin 13003 Marseille
Télécharger le
bon de commande
meta@metamorphoses-arts.com
Édition réalisée en partenariat avec :
et avec le concours du :
Initiée par le
photographe Yves Jeanmougin et produite par Métamorphoses,
l’édition Mémoire
du camp des Milles a été réalisée en partenariat avec la
Fondation du Camp des Milles – Mémoire et Éducation, avec
le concours du Mémorial de la Shoah, et avec le soutien du
Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Conseil
général des Bouches-du-Rhône, de la Ville de Marseille et
de la Friche la Belle de Mai.
Cette édition a également bénéficié de la précieuse
participation des Archives départementales des
Bouches-du-Rhône, de l'United States Holocaust Memorial
Museum, de l'Association philatélique du pays d'Aix, ainsi
que de nombreuses familles d'internés et de déportés et de
collectionneurs privés.